« Il était arrivé, le fiacre
l’emportait.
Toujours la même ville, toujours
les mêmes gares,
Des églises barbares,
St Pétersbourg, ma ville… Ivanovich
est là, Ivanovitch est là ! (…) »
Combien de fois l’as-tu écoutée cette
chanson de Julien Clerc ? Et puis, tu l’as « mise en veilleuse ». Tu as
eu ta période Brassens, ta période Gainsbourg, ta période Dylan… Tu
apprécies la variété, le carillon des tubes à la radio. Tu as tenu, dans
les années soixante-dix, un cahier de chansons et suivi avec passion,
jusque dans les années quatre-vingts, l’évolution du top cinquante. Des
disques de chanteurs oubliés, jamais réentendus, des Mike Brant, Billy
Swann, Ringo, Gilbert O’Sullivan, David Cassidy, Afric Simone, Kung Fu
Fighting s’étaient empilés dans le juke-box de ta mémoire, susceptibles,
à la moindre impulsion, de soulever une paupière de temps passé… »
Qui ne dispose, dans le juke-box de sa
mémoire, d’un vieux disque prêt à tourner, à le ramener loin en arrière,
vers des scènes oubliées ? Qui n’a retenu, parmi d’autres repères, les
paroles d’une chanson qui, à son insu peut-être, a influencé le cours de
sa vie ?...
Au cours d’un trajet en voiture,
l’auteur est ainsi amené, de façon tout à fait fortuite, à faire le
point sur les moments forts de sa vie. Tout commence par un déménagement
et une vieille « cassette madeleine » de Julien Clerc dont il savoure le
contenu… À la lumière de son vécu, il redécouvre autrement les titres de
la sélection du « studio d’enregistrement de Montigny les Metz », qu’il
n’a plus entendue depuis vingt ans !
«D’Ivanovitch » à « la Citadelle », à
travers les plages de plus de vingt cinq chansons de celui qui fut son
idole entre 1968 et 1972, il retrouve les ambiguïtés de
l’adolescence et le charme des années 70. Mais il mesure également le
rôle qu’ont joué certaines chansons de Julien Clerc pour l’aider à se
reconstruire suite à un grave accident de la route. |